1) Qu’est-ce que les nitrites ?
Le nitrite est une molécule issue de la dégradation du nitrate de potassium (ou salpêtre) en contact avec la viande.
Les nitrites contribuent à assurer la sécurité sanitaire des charcuteries. Les autorités française et européenne de sécurité des aliments confirment leur rôle dans la conservation de la viande en empêchant le développement de bactéries très dangereuses pour l’Homme, responsables du botulisme et de la salmonellose.
2) Pourquoi les autorités française et européenne autorisent-elles l’utilisation des nitrites ?
L’utilisation des nitrites est fortement encadrée et la réglementation européenne fixe une dose d’incorporation maximum lors de la fabrication des charcuteries (150 mg par kilo de charcuterie).
En juin 2017, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a confirmé l’innocuité des nitrites aux doses utilisées en tant qu’additifs.
Plusieurs pays ont rendu l’utilisation de nitrites obligatoire dans les viandes transformées (exemples : Allemagne, Italie).
La Maison Chillet utilise des nitrites pour la fabrication de ses saucissons depuis 1902, à hauteur de 140 mg par kilo de charcuterie.
3) Pourquoi peut-on affirmer que la présence de nitrites dans la charcuterie est sans risque ?
Une étude de l’Agence française en charge de la sécurité des aliments (ANSES) montre que même les personnes consommant de la charcuterie aux niveaux les plus élevés, ne consomment que 11.1% de la dose journalière admissible chez les adultes et 19.6% de la dose journalière admissible chez les enfants.
L’ANSES considère donc que l’apport de nitrites ne constitue pas un problème de santé publique.
A titre de comparaison pour Chillet, les chiffres représentent 10.36% de la dose journalière admissible chez les adultes et 18.29% de la dose journalière admissible chez les enfants.
4) Existe-t-il des solutions alternatives à l’ajout de nitrites ?
Une technique a été développée par de gros industriels consistant à remplacer l’utilisation de nitrate de potassium (ou directement d’ajouts de nitrites), par un bouillon de légumes à base de blettes et céleri naturellement riches en nitrites.
Cette méthode a été récemment remise en cause par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) qui a expressément demandé aux charcutiers utilisant des bouillons de légumes en étiquetant « sans nitrites ajoutés » sur leurs produits, « de signaler la présence de nitrites pour ne pas qu’il y ait une tromperie au consommateur ».
Sources : – Communiqué de presse « Les charcuteries : pourquoi cet acharnement ? » de la FICT – 20-11-2019 – Article « Nitrites : les additifs dans la charcuterie scrutés par la répression des fraudes » de l’AFP – 29/05/2019